Depuis le début de l’année scolaire, Marielle Favre, chef de chœur professionnel, vient faire chanter les enfants de l’école une fois par semaine. Sa venue est le fruit d’un partenariat entre le réseau Espérance banlieues, l’association « le Grand Mélange » et la fondation Bettencourt Schueller.
Nous avons profité de l’un de ses passages à l’école pour lui poser quelques questions…
Bonjour Marielle. Pouvez-vous nous expliquer comment vous intervenez à l’école Jules Verne ?
Je viens tous les jeudis après-midi initier les élèves au chant choral, jusqu’à Noël. L’objectif que nous nous sommes fixé avec l’équipe pédagogique est que les enfants apprennent à chanter ensemble et qu’ils acquièrent un répertoire commun pour toute l’école afin que, après mon départ, ils puissent continuer à chanter ensemble.
Quels chants avez-vous choisis ?
Nous avons commencé avec « Mignonne allons voir si la rose » pour les CE-CM car nous souhaitions leur faire découvrir un répertoire traditionnel qui représente un peu l’histoire de France. J’ai choisi ce chant car c’est un très beau texte. Avec les grands nous avons ensuite pris « Vive Henri IV » pour faire le lien avec leur programme d’histoire.
Pour les petits, nous avons commencé par « Les douze amoureux ». C’est une chanson de compétition traditionnelle qui était chantée dans les fêtes de village, et dans laquelle il faut compter à rebours… ils s’en sortaient d’ailleurs très bien ! Nous avons ensuite travaillé « A la volette », car c’est une chanson à répondre. J’aimerais qu’ils puissent la chanter tous ensemble, les plus grands entonnant le début des couplets pour qu’ensuite les petits répondent. Puis nous avons chanté « A la Claire fontaine ».
Une chanson qu’ils connaissaient tous…
Pas du tout ! Seule une élève la connaissait. Ce répertoire traditionnel est de moins en moins connu des enfants, même de mes élèves du Conservatoire !
Quelles sont les vertus du chant choral pour nos élèves ?
En général, chanter procure du bien-être, surtout quand on chante en groupe, et d’autant plus quand on se regarde. Je trouve que ça les apaise beaucoup. Je l’ai vu très concrètement tout-à-l ’heure avec Tabitha, qui n’était pas très bien en arrivant suite à une dispute en récréation. Quand elle s’est mise à chanter, elle s’est complètement apaisée.
Le fait de se concentrer tous ensemble sur une même chanson permet aussi de faire redescendre les enfants en pression. Ca a un effet positif pour le groupe car ça les soude : ils s’écoutent, ils ont besoin les uns des autres pour être à l’unisson, pour chanter plus ou moins fort.
Je ne suis là que pour quelques semaines, mais ils progressent très vite : à chaque séance c’est impressionnant. Je ne pensais pas que les GS/CP progresseraient aussi vite !
